Juillet 2019, nous décollons de Roissy Charles de Gaulle pour Phnom Penh (Cambodge) via Ho Chi Minh ville (2e capitale du Vietnam).
Nous avons RDV avec un homme très exceptionnel, Songthoul Fernandez qui, en 20 ans, a fait construire ou reconstruire plus de 180 maisonnettes dans les villages les plus pauvres de son pays en sollicitant des fonds, essentiellement venant des entreprises. Sans parler des réalisations d'acheminement de l'eau potable et de tant d'autres ouvrages...
Ayant fait autant pour son pays, il est étonnant que l'état Cambodgien n'ait pas rendu les honneurs mérités à Songthoul Fernandez ou ne l'ai pas officiellement missionné pour son évidente vocation.
Sur le conseil d'un ami qui avait fait sa connaissance quelques années auparavant, nous pûmes entrer en relation avec lui via internet à maintes reprises les mois qui précédèrent notre voyage.
Une fois rassurés sur la façon de voir et de faire les choses de M. Songthoul Fernandez, l'association Help me to help avait effectué un virement à sa société consacrée à la réhabilitation de maisonnettes.
Je vous expliquerai un peu plus loin le terme "maisonnette".
Mais avant cela, il faut savoir que se rendre au Cambodge sans visiter les merveilles que sont les temples du site d'Angkor Vat eût été inconcevable...
Puis, nous rejoignons Songthoul pour qu'il nous emmène au village.
Dans cette région, les villageois les plus pauvres vivent dans des abris faits avec des feuilles de bananier.
Loin d'être exotiques, ces taudis sont sur pilotis pour palier tant bien que mal aux précipitations des moussons.
Les pilotis servent également à éviter que les rats n'envahissent le lieu d'habitation.
Car les rats sont souvent vecteurs de maladies graves et quand les parents tombent malades ou qu'ils meurent, alors succède à la misère le dénouement total, avec tous les dangers qu'encourent les enfants livrés à eux-mêmes.
Les feuilles de bananier représentent également un danger majeur lorsque les cuissons ou la moindre flamme sont pratiquées à l'intérieur et qu'à la moindre inattention elles incendient l'ensemble comme de la paille.
De plus, le délabrement de ces fragiles abris est assez rapide.
Un autre danger guette les miséreux vivants dans les maisonnettes en feuilles de bananier : les vols durant leur absence dans la journée, lorsqu'ils sont au travail pour gagner... 30 ou 40 euros par mois pour faire survivre leur famille.
Les maisonnettes en feuille de bananier sont une cible facile.
Je ne vous cache pas le sentiment de fierté qui fut alors le mien lorsque j'ai découvert ce que, depuis l'autre bout du monde, Help me to help, ma petite association française avait généré pour toute une famille, pouvant désormais vivre dans de meilleures conditions sanitaires et de sécurité.
Telle fut notre première mission sur le Cambodge.